Alors que l'épidémie de Covid repart pour la énième fois à la hausse sous l'effet d'un variant Omicron particulièrement contagieux, la question de la rémunération des tests antigéniques pratiqués par les pharmaciens fait débat. Après une première baisse de 25 à 20 euros le 15 février dernier, celle qui devait intervenir autour du 15 mars et ramener l'enveloppe par test à 15 euros n'est toujours pas effective. Ce retard par rapport au calendrier indiqué précédemment par Thomas Fatôme ne signifie pas pour autant que le directeur général de l'Assurance maladie ait renoncé à cette baisse qu'il a proposée au ministère de la Santé.
Cinq conditions
Dans son Live hebdomadaire, le président de la FSPF a tenu, sur ce point, à mettre les choses au clair : « Nous n'avons jamais porté cette baisse, juste expliqué aux confrères ce qui allait se passer vis-à-vis d'un montant qui n'est pas soumis à négociation. » Philippe Besset affirme en outre avoir indiqué au directeur général de l'Assurance maladie que, « compte tenu de l’explosion du nombre de cas positifs, la baisse à 15 euros allait décourager les pharmaciens qui pratiquent le testing ». Clairement opposé à cette dernière, le président de la FSPF explique par ailleurs avoir adressé cinq demandes au cas où cette seconde baisse finirait par être entérinée : ne pas descendre jusqu'à 15 euros qui est « un montant trop bas », attendre encore avant de l'appliquer, la mettre en place pour tous les professionnels de santé libéraux qui pratiquent ces tests, ne pas l'appliquer lorsque le test ne rentre pas dans le cadre d'un remboursement et, enfin, faire entrer cette autorisation de pratiquer des tests antigéniques par les pharmaciens d'officine dans le droit commun et les texte conventionnels. Pour l'heure, l'arbitrage ministériel se fait toujours attendre.