Voilà « un premier trimestre que, probablement, nous ne revivrons pas de sitôt », a commenté Philippe Besset, le président de la FSPF durant son Live hebdomadaire dont une partie était consacrée à l'économie officinale. Comparativement au premier trimestre 2021, tous les paramètres sont en progression : le chiffre d'affaires (CA) total est en hausse de 13,7 % tandis que la marge du remboursable croît de 38,7 % sur la période. Dans le détail, ce sont bien sûr les missions pour lutter contre l'épidémie de Covid et leurs rémunérations afférentes qui tirent les indicateurs vers le haut. Alors que la marge administrée a augmenté de 3,2 % entre les premiers trimestres 2021 et 2022, celle liée à l'activité spécifiquement Covid a bondi de 267,7 %.
Peu de visibilité
Si l'année 2021 a été marquée par une hausse de la rémunération d'environ 1,5 milliard d'euros pour l'ensemble du réseau officinal, la moitié de cette progression a déjà été atteinte lors des trois premiers mois de 2022. Un gonflement hors norme de l'activité qui fait dire à Philippe Besset qu'il est « très compliqué d'avoir une visibilité » sur ce qu'il adviendra dans un futur proche. Personne ne pouvant prédire l'évolution de l'épidémie, le président de la FSPF n'augure donc de rien quant à l'activité économique et préfère constater « qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait ». D'autant, rappelle-t-il, que « tout le monde ne bénéficie pas de cette rémunération supplémentaire liée aux gestes Covid » et qu'il y a « de la désespérance chez certains de nos confrères qui n'ont pas pu s'impliquer dans cette nouvelle organisation et pour lesquels il faut vraiment trouver des solutions ».