Alors que l'épidémie de Covid-19 se poursuit à une échelle plus réduite, le mode de distribution des vaccins contre cette pathologie est en cours d'évolution. Selon Philippe Besset, président de la FSPF, qui s'exprimait sur le sujet à l'occasion de son rendez-vous hebdomadaire, le flux de commande des vaccins « va s'intensifier car ces derniers vont être prépositionnés chez les grossistes-répartiteurs ». De nouvelles spécialités vont arriver sur le marché dans le courant de l'été, notamment les vaccins de Valneva et de Sanofi, diversifiant l'offre. Selon le ministère de la Santé, ceux de Pfizer et Moderna devraient voir leur composition évoluer, à l'automne, pour protéger également contre le variant Omicron.
Les préparateurs, indispensables vaccinateurs
Concernant cette fois les conditions d'administration des vaccins à l'officine, la FSPF a mis en garde les pouvoirs publics. En effet, le cadre législatif qui autorise actuellement les préparateurs en pharmacie à vacciner pourrait ne pas être maintenu au-delà du 31 juillet puisqu'il fait partie intégrante des mesures liées à l'état d'urgence, de fait amenées à disparaître. Vu les délais, il est « impossible d'obtenir un droit commun pour les préparateurs » d'ici au milieu de l'été, car cela nécessiterait le recueil de l'avis de la Haute Autorité de santé, avant une évolution législative. Or « nous avons absolument besoin de ces 60 000 effecteurs pour vacciner cet hiver, contre la Covid et la grippe », avertit Philippe Besset. La FSPF réclame donc une prorogation des dispositifs spécifiques à la lutte contre l'épidémie. « C'est le nouveau gouvernement et le nouveau Parlement qui prendront cette responsabilité ».