Passée par les Directions de la Sécurité sociale (DSS), de l'offre de soins (DGOS) ou encore de la Haute Autorité de santé (HAS), Katia Julienne n'ignore rien des problématiques sanitaires. Elle connaît même de près le métier de pharmacien d'officine puisqu'elle a été l'interlocutrice privilégiée des syndicats lors de la mise sur pied de la convention de 2012. Celle qui conseille désormais Emmanuel Macron sur les dossiers de santé a reçu le président de la FSPF, Philippe Besset, pour un tour d'horizon de la profession. Ce dernier a évidemment évoqué le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2023, même si le sujet de discorde sur le référencement des médicaments est désormais réglé grâce à la mobilisation des officinaux ayant entraîné un amendement de suppression déposé par le gouvernement avec lequel tous les groupes parlementaires sont d’accord. Dans son Live hebdomadaire, Philippe Besset a expliqué lui avoir toutefois assuré que cette mesure serait combattue avec la même force au cas où elle viendrait à être remise sur la table.
Les textes manquants arrivent
Le président de la FSPF a abordé tour à tour la suite de la négociation conventionnelle avec l'avenant prévu pour la fin 2023, le volet de la prévention, pierre angulaire du projet santé présidentiel et pour lequel les pharmaciens ont tout leur rôle à jouer, ou encore la feuille de route récemment donnée par le Comité de liaison des institutions ordinales de santé (Clio santé) permettant de bâtir avec le gouvernement des projets de partage de compétences, des collaborations et des délégations dans les territoires. Il a également soulevé le problème de l'attractivité du métier. Alertant Katia Julienne sur le non-remplissage des facultés de pharmacie, Philippe Besset lui a rappelé que la reconnaissance du DEUST pour les préparateurs valant brevet professionnel pour la délivrance du médicament se faisait toujours attendre. « Elle m’a demandé de lui faire des propositions dans le cadre d'un très prochain vecteur législatif santé permettant de combler tous les textes manquants et concernant notamment la vaccination par les préparateurs ou encore la sixième année des études de pharmacie », s'est-il félicité.