La réunion de la commission paritaire permanente de négociation et d'interprétation de la pharmacie d’officine (CPPNI) s’est tenue le mardi 18 avril mais elle n'a pas permis aux parties prenantes de conclure un accord. Arrivés avec, dans leur besace, différentes propositions relatives à l’augmentation de la rémunération ainsi qu'une rénovation de la grille salariale pour préparateurs comme pharmaciens, les représentant de la FSPF ont vu leur argumentation « balayée d’un revers de la main » par les représentants des salariés, selon le communiqué du syndicat de titulaires.
La FSPF proposait « une revalorisation salariale de 2 % » tenant compte du contexte inflationniste et de l’augmentation annoncée du Smic qui prendra effet au 1er mai. Pour mémoire, les deux accords précédents avaient conduit à une augmentation cumulée des rémunérations conventionnelles de 6,09 % au cours de l’année 2022. Cette nouvelle proposition visait à « atteindre 8,21 % en année glissante, soit un gain de 2,51 % en termes de pouvoir d’achat ».
Un contexte économique en tension
À l'occasion de son Live hebomadaire, le président de la FSPF s’est dit désolé du refus des syndicats de salariés, tout en indiquant que son organisation avait œuvré pour que « la courbe du point de salaire soit toujours au-dessus de celle de l’inflation afin de garantir le pouvoir d’achat des équipes officinales ». Il appelle cependant ses partenaires à entendre que « la situation économique de l’officine ne permet pas d’aller au-delà » et que « de nombreuses officines se retrouvent dans de grandes difficultés avec des équipes dont le niveau d’activité est revenu à celui de 2019 ».
Dans le cadre de cette réunion de la CPPNI, la FSPF proposait également une rénovation de la grille destinée à améliorer les conditions de rémunération des plus bas coefficients de préparateurs et pharmaciens. Les représentants des salariés ont indiqué ne pas vouloir débattre de cette question tant que celle de l’augmentation globale des salaires ne serait pas tranchée.