« Pas de déclaration fracassante » mais « un ton très respectueux envers les pharmaciens ». C'est ainsi que le président de la FSPF, Philippe Besset, a décrit le discours du ministre de la Santé à Montpellier le 11 juin dernier, François Braun ayant chaleureusement salué les officinaux pour l'engagement sans faille qui a été le leur durant la pandémie. Une implication qui est évidemment passée par les vaccinations anti-Covid, dont 66 % ont été pratiquées par les officinaux, a souligné le ministre.
Ce dernier n'a pour autant pas annoncé l'extension du droit de prescription de tous les vaccins par les pharmaciens, une mesure qui était plus qu’attendue par la profession à l’occasion de cet événement. François Braun l’a toutefois évoquée par ces mots : « Tous les textes d'application de l'extension du droit de prescription et d'administration des vaccins sont en cours de concertation et je veillerai à ce qu'ils soient publiés dans les meilleurs délais. »
Où en sont les textes et que prévoient-ils ?
Lors du Live hebdomadaire de la FSPF du 16 juin, Philippe Besset est revenu sur le sujet : « Nous avons eu la confirmation que le texte sur les vaccins était devant le Conseil d'État, et qu'il va être bientôt publié. » Et d'ajouter que « le texte réglementaire a [d'ores et déjà] été visé par la HAS et par le Conseil de la Cnam, avec avis favorable » dans les deux cas. Le Conseil d'État disposant d'un mois pour le valider, on peut raisonnablement s'attendre à une publication du texte au Journal officiel début juillet.
Que dit la version du document dont Philippe Besset a eu connaissance ? Il comprend deux points clés à retenir, d’autant qu’ils diffèrent un peu du projet initial. Tout d'abord, les pharmaciens vont être habilités à prescrire et administrer « tous les vaccins du calendrier vaccinal, y compris les vaccins vivants atténués, et ce, à partir de 11 ans », et non plus 16 ans comme envisagé précédemment. Ensuite, il faudra suivre 17 h 30 de formation, ventilées ainsi : « 10 h 30 minimum pour la prescription, et 7 heures pour la délivrance des vaccins », selon Philippe Besset, « sachant qu’a priori, celles déjà réalisées ne compteront pas ».