Lors de son Live hebdomadaire, le président de la FSPF a répondu à une question d'internaute exprimant une détresse, « un ras-le-bol face aux pharmacies qui coulent ». « Chaque fois que nous avons une interpellation d'un pharmacien qui est dans une intense souffrance économique, nous sommes absolument catastrophés », a-t-il réagi. En effet, pour ces officines dont la trésorerie risque de sombrer, l'urgence du sauvetage est en décalage avec le temps de la négociation syndicale. « Malheureusement, pour ces pharmacies qui sont déjà en procédure, on ne peut que comprendre que même si on obtient 1 milliard d'euros de réévaluation, ce qui est notre volonté, cette somme, qui correspond à environ 50 000 euros par pharmacie, ne pourra être progressivement injectée dans l'économie officinale qu'à partir de la fin de l'année 2024. Donc ce n'est pas ce dispositif qui pourra les sortir de la difficulté dans laquelle ils sont aujourd'hui. »
Les procédures judiciaires comme bouées de sauvetage
Que faire, alors, pour ces officines en sursis ? « Des dispositions individuelles doivent être prises, et il n'y a que les banques et les solutions liées aux procédures judiciaires qui peuvent aider », conseille Philippe Besset. « Il ne faut pas hésiter à prendre appui sur des spécialistes, ni avoir peur des procédures de sauvegarde ou de redressement judiciaire qui peuvent permettre de passer le cap. »