L'impatience était en train de se muer en agacement et des journées d'action étaient à l'ordre du jour. Si les pharmaciens restent vigilants et mobilisés, le fait que le directeur général de l'Assurance maladie ait communiqué au président de la FSPF son intention de démarrer les discussions concernant l'avenant économique à la dernière convention fait un peu retomber la tension. Comme l'a indiqué Philippe Besset dans son Live hebdomadaire, Thomas Fatôme va formaliser dans un écrit adressé à la Fédération la volonté de l'organisme payeur d'entamer la négociation une fois qu'il aura reçu la lettre de cadrage du ministre de la Santé essentiellement centrée sur l’implication des pharmaciens dans le bon usage du médicament. À ce propos, le président de la FSPF explique avoir « évoqué avec le directeur général les mesures que pourraient prendre les pharmaciens dans ce cadre du bon usage et [s'être] entendus sur le fait que la principale était celle autour de la substitution des biosimilaires et des hybrides ». La FSPF soutient donc l'amendement déposé par le sénateur Alain Milon (LR, Vaucluse) qui vise à rendre substituable tout médicament biosimilaire après deux ans de commercialisation, sauf avis contraire de l’ANSM.
Toujours mobilisés
Même si un premier pas a été franchi par l'Assurance maladie, le président de la FSPF prévient que « cette négociation ne sera pas un chemin semé de roses ». En effet, la Cnam « prend pour base les résultats économiques qu’elle connaît, à savoir ceux de 2022 qui sont de notre point de vue exceptionnels », prévient Philippe Besset, qui ajoute que, de son côté, le syndicat s'appuie sur « la cinétique de l’évolution de la rémunération en la projetant dans les années à venir et en prenant en compte des paramètres comme l’inflation ». Deux points de vue qui, forcément, n'aboutissent pas aux mêmes conclusions. Quoi qu'il en soit, il rappelle qu'avec les étudiants, la FSPF a envoyé un ultimatum à l’Assurance maladie et au ministère fixé au 11 novembre pour les enjoindre à se pencher au plus tôt sur la réforme du troisième cycle des études et l’ouverture de la négociation conventionnelle. Il a également été décidé d’une mobilisation commune de la profession pour le mardi 21 novembre qui demeure pour l'heure maintenue.