Ce mardi 21 novembre, la profession dans son ensemble sera mobilisée pour interpeller les pouvoirs publics sur l'avenir de la pharmacie. L'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) est bien sûr partie prenante de cette journée d'action, revendiquant en particulier « la mise en œuvre, après sept années d’attente, de la réforme des études pharmaceutiques du troisième cycle pour la rentrée de septembre 2024 ». Comme l'a expliqué en détails Philippe Besset à l'occasion de son Live hebdomadaire, « ce troisième cycle durerait douze mois et serait effectué en alternance entre l’université et des lieux de stage. L’étudiant aurait un statut semi-public/semi-privé donc une part de sa rémunération lui serait versée par l'État, comme c’est actuellement le cas pour les étudiants en médecine. » Grâce à ce statut « octroyant des indemnités de transport et de logement », les lieux de stage dans les campagnes et les petites villes, éloignées des villes universitaires, seraient rendus plus accessibles. De plus, la création d'un statut de maître de stage universitaire, assorti d’une rémunération, serait conféré aux pharmaciens accueillant les étudiants.
Des revendications interdépendantes
Dans un communiqué de presse commun de la FSPF, de l’Uspo, de l’Anepf, des collectifs de groupements et de la Conférence des doyens en pharmacie, les représentants de la profession soutiennent d'une seule voix la mise en place de cette réforme, qui contribuera à « garantir l’attractivité des métiers de la filière pharmaceutique, l'attrait pour l’exercice dans les territoires, y compris sous-denses – garant de la stabilité du maillage officinal – et la validation des compétences nécessaires à l’exercice des nouvelles missions de santé publique ». Une demande en adéquation avec les autres revendications qui seront portées conjointement à l'occasion de la journée de mobilisation du 21 novembre, telles que l'ouverture des négociations économiques avec l’Assurance maladie et la revalorisation des actes et honoraires, d'autant plus urgentes dans le contexte inflationniste actuel.