La saga autour des produits de contraste se poursuit. Le mois de mars avait été présenté comme un mois de transition : d'un côté, les officinaux et les grossistes-répartiteurs avaient la possibilité d'écouler leurs stocks de ces produits avant leur déremboursement à partir du 1er avril ; de l'autre, les radiologues devaient progressivement mettre en place leur distribution. Mais alors que les pharmaciens ne peuvent quasiment plus s'en procurer depuis le milieu du mois, faute de stocks chez les grossistes, les radiologues ne semblent pas plus en mesure de les fournir. Certains ajouteraient même la mention « obligation pour les pharmaciens de fournir le produit jusqu'au 31 mars » sur les ordonnances des patients et menaceraient d'annuler l'examen d'imagerie si le produit n'est pas délivré par l'officine.
Assumer ses choix
Si c'est évidemment le rôle du pharmacien de se procurer les médicaments et les produits de santé prescrits, « à l'impossible nul n'est tenu », a réagi Philippe Besset le 18 mars au micro de Pharmaradio, en phase sur ce point avec son homologue de l'Uspo. Le président de la FSPF s'est élevé contre le « comportement totalement déplacé » des radiologues et a jugé « malvenues de telles mentions, de nature à créer des troubles entre patients et pharmaciens. Dans de nombreux cas, il est impossible de se procurer ces produits de contraste et les radiologues le savent bien puisqu'ils sont à l'origine de cette mesure », a-t-il rappelé. Le double circuit de distribution mis en place pour le mois de mars ne « dégage pas les radiologues de leur responsabilité d'avoir eux-mêmes les produits. Ils ont eu un an pour s'y préparer. Il faut qu'ils se mettent en ordre de marche pour assumer ce qu'ils ont eux-mêmes demandé ».