Soumises aux représentants des 90 syndicats départementaux lors de l'assemblée générale de la FSPF des 26 et 27 mars derniers, les propositions mises sur la table des négociations par l'Assurance maladie ont été diversement accueillies. La simplification des paiements des accompagnements pour les patients chroniques ou encore la création de dispositifs d'aide aux officines en difficulté ont bien entendu été saluées, mais l'absence de propositions de la Cnam relatives à la revalorisation des honoraires de dispensation n'est pas passée inaperçue.
Point mort
Considérée depuis le départ comme « un élément incontournable de la négociation », cette revalorisation, qui n'a pour l'instant fait l'objet d'aucune avancée positive, est, pour la FSPF, d'autant plus cruciale que les nouvelles missions ne bénéficient pas d'une rémunération à même de « compenser, à elle seule, la hausse des charges subies ces deux dernières années du fait de l'inflation ». Dans ce contexte, et alors que de nouveaux groupes de travail se réuniront en avril sur les thèmes de la lutte contre les fraudes, la rémunération de la dispensation des biosimilaires et la permanence des soins, le syndicat déclenche le compte à rebours et annonce que « le temps des négociations est désormais compté ».
Date butoir
Alors que syndicats d'employeurs et de salariés ont rendez-vous le 3 juin prochain pour une nouvelle séance de négociation des minima salariaux, le ministère du Travail (et donc de la Santé) fait pression pour le maintien d'un écart significatif entre le Smic et la grille des salaires, et feint d'ignorer la relation de fait entre politique salariale et rémunérations conventionnelles pour des entreprises dont 70 % des ressources proviennent de l'Assurance maladie. Pour la FSPF, qui regarde s'écouler le temps de la négociation et ne voit rien venir alors même que les médecins pourraient voir leurs honoraires augmenter de 20 %, il est l'heure de poser un jalon. En concertation avec l'Uspo, le syndicat annonce qu'il proposera une mobilisation de la profession en cas d'échec de la négociation avec, comme ultime échéance, le Congrès national des pharmaciens des 8 et 9 juin prochains.