Dans le bureau du ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, les élus de la FSPF ont passé en revue différents points d'actualité et, en premier lieu, celui de la négociation économique en cours avec l'Assurance maladie. « J’ai expliqué au ministre que la convention a été signée en 2022, que la négociation économique a commencé, avec du retard sur le calendrier prévu, en décembre 2023 et que nous sommes désormais fin avril 2024 sans rien de concret sur la table », a signalé Philippe Besset lors de son Live hebdomadaire. Une doléance qui n'est, semble-t-il, pas restée lettre morte puisque le président de la FSPF précise que « le ministre a parfaitement compris qu'il s'agissait, non d'un ultimatum, mais d'une date butoir, et qu'il fallait désormais aboutir rapidement ». Frédéric Valletoux s'est par ailleurs « engagé à revenir vers le directeur de l’Assurance maladie pour lui rendre compte de cet entretien ».
Insécurité
Autre point abordé lors de cette entrevue, celui de la sécurité tristement illustrée par l'assassinat récent d'Hélène Tarcy-Cétout, pharmacienne à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. Évoquant conjointement la problématique liée aux zones frontières de notre pays où affluent des étrangers bénéficiaires de l’Aide médicale de l'État (AME), le ministre délégué et le président de la FSPF ont convenu qu'à Mayotte, où le dispositif de l’AME n'existe pas, les problèmes sécuritaires sont également bien réels, à tel point que certains pharmaciens décident de fermer définitivement leur officine. Quant au sujet des fraudes et de la sécurité, Philippe Besset estime qu'il faut « voir avec l’Assurance maladie comment procéder désormais car je ne veux pas que des confrères se fassent agresser au seul motif qu’ils refusent de délivrer à des bandes organisées potentiellement violentes ».
Réseau et missions
Concernant le réseau, Philippe Besset indique être revenu sur le vote du Sénat et affirme que « le ministre est résolu à faire en sorte d’avancer la publication du décret sur les territoires fragiles de façon à ce que l’on aboutisse, avant le mois de septembre, à une solution pour les pharmacies rurales isolées ». Les discussions ont enfin porté sur les missions et Frédéric Valletoux s'est enquis de la volonté des pharmaciens à en remplir de nouvelles. Pour Philippe Besset, la réponse est affirmative à condition que ces missions soient celles que l'on retrouve globalement dans le protocole de l'expérimentation Osys, comme la prise en charge des petites plaies ou brûlures, « bref, tout ce qui relève du premier secours ». Sur ce point, le ministre délégué a indiqué « qu’il allait y réfléchir dans le cadre du prochain PLFSS », affirme le président de la FSPF, qui rappelle évidemment que la condition sine qua non sera la mise en place d'une rémunération adaptée.