Le nombre d'officines est passé de près de 22 000 en 2014 à moins de 20 000 au 15 novembre 2023. Ce passage sous cette barre symbolique s’explique par deux facteurs principaux, selon David Syr, directeur général adjoint du GERS Data : « L’absence de repreneur et les trésoreries dans le rouge », conduisant à des regroupements dans le meilleur des cas, voire des fermetures sèches. En recul depuis dix ans, le réseau est desservi par une « économie officinale qui devient illisible ». En effet, le chiffre d’affaires atteint « un niveau stratosphérique en passant de 36 milliards à 43,5 milliards d’euros en deux ans » alors que, dans le même temps, la marge reste en berne. Par ailleurs, 2023 est l’année record des suppressions d’officines. « Au 31 décembre, on compte 276 fermetures physiques, soit une moyenne de 23 par mois, c’est-à-dire une hausse de plus de 60 % par rapport à l’année précédente. Cela représente une fermeture d’officine tous les jours ouvrés de l’année. L’équilibre régional est altéré, ce qui pose la question du maillage territorial », souligne David Syr.
Sous la barre des 20 000 officines
Le GERS tire le premier bilan économique du réseau officinal pour l’année 2023 et met l’accent sur le nombre de fermetures.
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19 Février 2024