Les délégations de la FSPF et de l'Uspo reçues le 23 mai par Cécile Lambert, conseillère organisation et financement des soins, grand âge et Mathilde Marmier, conseillère Santé publique et Handicap au sein du cabinet de Gabriel Attal, n'ont pas reçu toutes les réponses qu'elles étaient venues chercher. Si l'intention de Matignon était manifestement de prendre le pouls de la profession dans un contexte de mécontentement généralisé, les représentants des officinaux ont de leur côté demandé des assurances pour couper court aux rumeurs croissantes d'ouverture du capital des pharmacies. « Sur ce point, il nous a été confirmé que le gouvernement n’avait commandé aucun rapport et n’avait pas pour projet de promouvoir une loi de dérégulation des professions réglementées à l’automne », assure le président de la FSPF durant son Live hebdomadaire. Un soulagement de courte durée puisqu'il a également été reconnu que « des députés de la commission des finances appartenant à la majorité souhaitaient bien aller de l’avant vers une loi Macron 2 et travaillaient sur l’ensemble des métiers en question », tempère aussitôt Philippe Besset qui ajoute que le gouvernement « n'exclut pas totalement un soutien possible à un projet de loi porté par ces députés ».
Flou persistant
Soufflant le chaud et le froid, les deux conseillères du Premier ministre ont garanti qu’elles avaient rencontré les députés en question et leur avaient rappelé l'attachement du gouvernement au modèle français de la pharmacie d’officine. Une position que le président de la Fédération ne trouve « pas très claire » en regard du souhait exprimé il y a peu par Gabriel Attal « de voir des évolutions relatives à la vente en ligne de médicaments ». Sur ce point, les syndicats ont d'ailleurs réaffirmé leur opposition totale à la possibilité d'autoriser la constitution de stocks déportés, considérant qu'« il n'y a pas de problématique d’accès à partir du moment où l'on met les moyens pour maintenir les pharmacies existantes ».
Pour Philippe Besset, cette entrevue « a confirmé ce que l'on savait déjà : ils ne demandent rien mais ne s’interdisent pas de soutenir éventuellement un projet à venir, ce qui ne nous convient pas ».