La signature par la FSPF de l’avenant économique à la convention des pharmaciens d’officine a été approuvée en assemblée générale extraordinaire après des mois d’âpres négociations et l’obtention d’avancées tarifaires non négligeables pour le réseau : Rosp exceptionnelles pour 2024 afin d’éviter que l’année soit « blanche », revalorisations des honoraires de dispensation et de la permanence des soins, mise en place de l’entretien opioïdes ou encore paiement à l’acte de l’ensemble des entretiens pharmaceutiques. À cela viennent notamment s’ajouter une enveloppe de 20 millions d’euros pour venir en aide aux pharmacies essentielles situées en territoires fragiles et, en marge de l’avenant, le soutien conjoint et primordial de la Cnam et de la Direction de la Sécurité sociale pour l’accélération de la substitution des hybrides et biosimilaires à l’officine. La parution, le 7 juillet dernier, de l’arrêté d’égalisation de marge entre ces spécialités et leurs médicaments de référence est d’ailleurs la preuve de cette parole tenue.
« Même si rien n’est
jamais acquis par
avance, une bascule
s’est opérée. »
Un engagement ministériel auprès de la FSPF qui s’est également traduit, au cœur de la plus grande incertitude politique, par la publication dans l’urgence de tous les autres textes nécessaires à l’application de l’avenant, dont ceux permettant à la profession de passer un nouveau cap. Grâce à l’autorisation qui leur est désormais donnée de dépister les cystites et angines et prescrire, le cas échéant, les antibiotiques adaptés, les pharmaciens deviennent, pour la première fois, prescripteurs de médicaments et acteurs de la prise en charge de certaines infections dans le cadre des soins remboursés par l’Assurance maladie. Dès à présent, tous les officinaux, sur l’ensemble du territoire, peuvent donc proposer ce service à leur patientèle sans délégation d’un médecin, et ce, à la seule condition qu’ils aient validé la formation correspondante. Une étape avait déjà été franchie avec l’administration en pharmacie du vaccin antigrippal, puis une deuxième, l’été dernier, avec l’autorisation de prescription et d’administration de l’ensemble des vaccins du calendrier en vigueur aux personnes de 11 ans et plus. Même si rien n’est jamais acquis par avance et qu’il nous a fallu nous battre pied à pied pour nous voir octroyer toutes ces nouvelles missions, une bascule s’est bel et bien opérée avec l’arrivée de celle relative à la prise en charge à l’officine, en toute autonomie, des angines et cystites. Comptez sur la Fédération pour ne pas s’arrêter en si bon chemin.