L'accord sur la revalorisation des salaires n'est pas pour tout de suite. Lors de la réunion de la commission paritaire de branche qui s'est tenue le 16 septembre, les organisations syndicales de salariés ont refusé la proposition de la FSPF, a indiqué son président Philippe Besset, lors de son Live hebdomadaire. Celle-ci visait à « donner la même augmentation à tous en euros ». Ce qui se traduisait concrètement par une augmentation de 2 % pour les salariés non cadres et de 1 % pour les cadres. À titre d’exemple, a expliqué le syndicat dans un communiqué, « sur la base d’un coefficient 250 de préparateur et d’un coefficient 500 de pharmacien, cette augmentation différenciée aurait permis d’octroyer, dans les deux cas, une revalorisation identique de 38 euros bruts par mois. »
Lutte contre l'inflation
L'objectif visé par cette mesure était de « maintenir le pouvoir d'achat des salariés », en ciblant en particulier « les collaborateurs non cadres, davantage exposés aux effets de l'inflation que les cadres », tout en prenant en compte « la contrainte économique à laquelle font face les officines et le défi d'attractivité de nos métiers », a précisé le président de la FSPF. Cette proposition en faveur du pouvoir d'achat s'accompagnait d'une mesure de différenciation pour l'embauche des cadres, a-t-il encore détaillé, car « à l'heure actuelle, les pharmaciens qui entrent dans l'officine ne sont plus embauchés au coefficient 400. Il convient donc de réaménager la grille pour que la réalité corresponde à la classification des salaires ».
Un accord nécessaire en 2024
Le rejet de la proposition de la FSPF – tout comme celle, différente, de l'Uspo – par les salariés reporte au 18 octobre, date de la prochaine réunion, un éventuel accord sur ce sujet. « On va voir si on y arrive », a déclaré Philippe Besset, soulignant « l'esprit de responsabilité » qui anime syndicats d'employeurs comme représentants des salariés. « Nous allons essayer d'obtenir une proposition concertée de la chambre patronale pour éviter une année blanche en 2024 », a-t-il expliqué, afin de ne pas avoir de difficultés à « rattraper la grille ». Il a rappelé qu'un grand nombre de coefficients de la grille de la pharmacie d'officine étaient au niveau du Smic, ce qui « n'est pas bon ; il faut qu'on arrive à se sortir de cette situation », a-t-il estimé.