C’est le service national des enquêtes (SNE) de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui a découvert le pot aux roses. Les investigations menées en 2022 et 2023 ont en effet permis de mettre au jour « une pratique commerciale trompeuse » ayant cours dans douze pharmacies de ville, « visant à entretenir la confusion dans l’esprit des consommateurs entre les parfums standards vendus dans ces officines et des parfums de marques très connues du grand public ». Dans un communiqué diffusé le 12 décembre 2024, la DGCCRF rappelle son devoir de protection des consommateurs, notamment par la vérification de « la loyauté des informations délivrées ».
En l’occurrence, les officines visées présentaient leurs produits comme des équivalents de célèbres marques, pour la plupart françaises, en utilisant un tableau de concordance fourni par le fabricant. Cet outil leur permettait d’associer les propriétés de chacune des références à la vente « à celles d’une fragrance commercialisée par une grande marque de luxe ».
Le réflexe SignalConso
Une pratique qui a également porté préjudice à la renommée des marques auxquelles les parfums incriminés étaient assimilés. Des procès-verbaux ont été établis à l’encontre de ces douze pharmacies et transmis aux parquets compétents. Les professionnels concernés s’exposent, « pour ce délit de pratique commerciale trompeuse, à une amende dont le montant peut s’élever jusqu’à 300 000 euros ».
La DGCCRF rappelle, par ailleurs, l’existence du service public gratuit qu’elle met à la disposition de tous : SignalConso. Créé en 2018 et pérennisé en 2022, le site permet à toute personne d’informer anonymement d’un problème rencontré avec un professionnel. Celui-ci est alors contacté pour trouver une solution amiable ou corriger la situation. Face à des signalements répétés, la DGCCRF peut diligenter un contrôle.