Biogaran a pris les devants. En effet, le génériqueur français est le premier à voir inscrit au Répertoire son générique du Crestor – 240 millions d’euros de chiffre d’affaires tout de même –, jusqu’ici la dernière statine à n’être pas génériquée. Au grand dam de l’exploitant du princeps AstraZeneca, qui jure que son brevet ne tombera pas avant « fin 2017 ». Du côté de l’Agence du médicament (ANSM), on invite a contrario à scruter attentivement le Journal officiel… sous-entendant une sortie imminente de la rosuvastatine de Biogaran. Est-ce vraiment possible ? Encore une fois, souvenez-vous du clopidogrel : il y a sel et sel. Biogaran utilise un sel zincique, différent de celui du princeps, qui est calcique. C’était déjà la tactique utilisée par le génériqueur Watson aux États-Unis en 2011… également attaqué par AstraZeneca. Et ce n’est que le 29 avril dernier que la Federal Drug Administration (FDA) a annoncé la sortie sur le territoire américain des premiers génériques du Crestor signés Watson. Faudra-t-il attendre aussi longtemps pour pouvoir substituer le Crestor en France ? Espérons que non.