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L’ordonnance sécurisée reportée à mars 2025

L’ANSM a confirmé ce 22 novembre à la FSPF que sa demande de moratoire était acceptée. C’est donc à partir du 1er mars prochain que tramadol et codéine ne pourront être délivrés que sur présentation d’une ordonnance sécurisée.

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Il ne manquait plus que la réponse officielle de l’ANSM. C’est chose faite. Vendredi 22 novembre au matin, l’Agence du médicament a officiellement accepté la demande de moratoire de la FSPF. La mesure imposant de prescrire tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée pour autoriser une délivrance par le pharmacien est ainsi reportée du 1er décembre 2024 au 1er mars 2025. 
Même si le délai du report n’avait pu être précisé la semaine dernière, l’information avait déjà été confirmée par la numéro 2 de l’Assurance maladie, Marguerite Cazeneuve, à l’issue d’une conférence de presse de la Cnam. Cela n’enlève rien à l’importance de sécuriser davantage la dispensation du tramadol et de la codéine, précise le président de la FSPF, Philippe Besset, mais le report était nécessaire pour permettre aux près de 5 000 officines dont l’équipement informatique ne permet pas encore de lire une ordonnance numérique de bénéficier de l’installation du module nécessaire par leur éditeur de logiciel.

Des établissements pas prêts

Le 21 novembre dernier, la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD) avait elle aussi demandé un report de la mesure, craignant « de potentielles interruptions de prescriptions antalgiques, dont les effets peuvent être désastreux pour la prise en charge de la douleur », pénalisant ainsi « de nombreux patients ayant un besoin justifié de ces traitements », et pouvant même entraîner une hausse « des passages aux urgences, d’appels au Samu et d’hospitalisations précoces, ainsi qu’une sollicitation accrue des médecins traitants dans des situations d’urgence et une errance médicale des patients ». La SFETD pointait, en outre, que nombre d’établissements de santé ne seraient pas prêts au 1er décembre, ne  serait-ce que pour réussir à se fournir en ordonnances sécurisées dans les temps, ces derniers n’étant pas encore tenus d’émettre des ordonnances numériques.

Par Mélanie Mazière

22 Novembre 2024

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