Il revient notamment sur les conditions d’organisation du grand débat autour de la vaccination, annoncé par Marisol Touraine le 12 janvier dernier, à l’occasion de la remise du rapport Hurel, « une somme sidérante de lieux communs », à lire le démissionnaire à la plume acide. Initialement dévolue à la CNS, comme nous l’annoncions sur notre site en juillet 2015, l’organisation de ce débat a finalement été confiée à un conglomérat placé sous l’égide de l’Agence nationale de santé publique, « une agence sous tutelle de l’État et qui mène dans le même temps des campagnes de communication pro-vaccination ». Illogique, selon lui. D’autant que le comité d’orientation du débat, censé garantir son indépendance, est aux mains d’un proche de la ministre de la Santé, Alain Fischer. Sa conclusion est donc sans appel : « Tout est mis en œuvre pour que la concertation accouche de conclusions qui aillent dans le sens de la politique que veut mener ce gouvernement. » Pour le bien de la politique vaccinale, espérons qu’il ait tort.
Un débat sous tutelle
Thomas Dietrich était secrétaire général de la Conférence nationale de santé (CNS). « Était », parce qu’il vient de claquer la porte de ce parlement des patients en publiant un brûlot sur la « démocratie sanitaire ».
26 Février 2016