Après le macaron censé représenter le service médical rendu des médicaments, remis aux calendes grecques (lire « Micmacarons », Le Pharmacien de France, no 1268), et le triangle noir sur la notice des médicaments à surveillance particulière, un nouveau pictogramme, non obligatoire, pourrait faire son apparition sur les boîtes. Les industriels voudraient en effet faire figurer la provenance des constituants des médicaments (excipients, substances actives), mais aussi la localisation des étapes de production ou de conditionnement. Selon un projet de décret daté de mai transmis à la Commission européenne et soumis à concertation en octobre, « Europe » pourrait par exemple être indiqué dans la case production si celle-ci est réalisée dans l’un des 28 pays de l’Union européenne (UE) ou dans les États membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE), parmi lesquels l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. Le but avoué est de rassurer les patients sur l’origine de leurs médicaments, peut-être aussi de couper l’herbe sous le pied des génériqueurs hors UE. La mesure ne sort pas de nulle part : c’était l’une des 44 propositions du « contrat de filière » signé en 2013 entre les fabricants et l’État français. Voilà au moins une promesse tenue.