Le sujet revient régulièrement sur la table. Cette fois, c'est le Premier ministre, Gabriel Attal, qui a évoqué dans son discours de politique générale le 20 janvier dernier, un projet de loi, prévu au printemps, visant à « déverrouiller certaines professions [dont] les ventes en ligne de médicaments par les pharmacies ». La réouverture de la boîte de Pandore ? Pas pour Philippe Besset, qui s'est voulu rassurant sur le sujet lors de son Live hebdomadaire.
Remettre de l'ordre dans les priorités
« On est assez loin du danger de 2014, quand nous nous sommes mobilisés contre la loi de dérégulation Macron-Montebourg », a-t-il tempéré, tout en rappelant la réticence originelle des pharmaciens face à une « plateforme de délivrance de médicaments à distance [pouvant] potentiellement nuire au maillage et aux officines de proximité ». S'exprimant sur les « rumeurs de travaux » menés par le député de la majorité, Marc Ferracci, en faveur d'une libéralisation de la vente en ligne, il a tenu à préciser qu'il ne s'agissait que d'un « rapport destiné à nourrir la réflexion du gouvernement ». Tout en disant rester vigilant, le président de la FSPF estime que l'urgence, pour l'heure, n'est pas à la vente en ligne, mais bien à la négociation conventionnelle en cours.