L'Association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa) ne lâchera pas le morceau : après un manifeste et une campagne de communication auprès du grand public l'an dernier, elle remonte au créneau à l'approche de l'élection présidentielle pour développer le selfcare, nouveau terme consacré qui regroupe, selon la définition de l'association, non plus seulement les médicaments à prescription médicale facultative (remboursables ou non) mais aussi les dispositifs médicaux et les compléments alimentaires. Pour Dominique Giulini, son président et directeur de GlaxoSmithKline Santé Grand Public, l'actuelle ministre de la Santé, Marisol Touraine, se montre réticente et « bloque » les choses. Alors que les équipes des candidats, dont l'Afipa dit s'être rapprochée, sont « ouvertes d'esprit » et « intéressées » par le sujet, à droite comme à gauche.
Dès lundi prochain, 13 février, l'association entame donc une nouvelle campagne, à destination cette fois et du grand public et des politiques, autour du slogan « Selfcare et automédication ne sont pas des gros maux ». Un encart est prévu dans Le Figaro et Le Parisien, huit spots radio seront diffusés jusqu'au 24 février et 150 personnalités politiques recevront une lettre ouverte (reprenant le contenu de l'encart presse), en même temps qu'une boîte de médicament factice et une notice résumant les propositions des industriels de l'automédication. Dans un objectif : « élargir le nombre de médicaments d'automédication à davantage de pathologies du quotidien ». Selon le bilan 2016 du marché du selfcare, dressé par l'Afipa lors de cette annonce, les ventes ont enregistré une croissance de 4,8 % par rapport à 2015.
L'Afipa fait de l'œil aux candidats
Hamon, Fillon, Macron... et l'automédication ? L'Afipa entre à son tour en campagne, auprès du grand public et des politiques.
8 Février 2017
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