Après le Gemme (Générique, même médicament) il y a quinze jours, c'est au tour de l'Association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (Afipa) de passer à l'attaque. Dans un communiqué paru le 17 juin, l'association rappelle elle aussi qu'« un milliard et demi d'euros pourraient être épargnés par an ». Mais à la différence du Gemme, qui réclame un recours aux médicaments génériques plus systématique, l'Afipa prône, elle, d'« élargir le périmètre des médicaments disponibles sans ordonnance ». Autre point de divergence : alors que le Gemme a décidé d'interpeller Marisol Touraine, l'Afipa fait le choix, « en l'absence d'initiative du pouvoir politique en matière d'information sur l'automédication », de sensibiliser directement les Français en lançant une campagne grand public intitulée Ma santé, mon choix : la minute info de l'automédication responsable.
Pouvoirs publics absents
Cette « communication positive et pédagogique » selon l'association, qui débute aujourd'hui et s'achèvera le 1er juillet, se décline à la radio et sur les écrans de 1 300 officines, sous forme de dix chroniques et trois films. Au programme, des questions pratiques seront abordées comme « Qu'est-ce que l'automédication ? », « Quel est le véritable coût de l'automédication ? » ou « Le remboursement est-il synonyme d'efficacité ? ». Dans son manifeste publié en mars, l'Afipa avait recommandé que les Français soient mieux formés en matière d'automédication ; quelques mois après, elle regrette que « cela ne soit pas à l'initiative du gouvernement ». Il faut dire que Marisol Touraine n'a jamais montré un enthousiasme excessif pour le développement de l'OTC...