Dans sa newsletter diffusée le 11 juillet, l'Ordre des pharmaciens annonce qu'il a mis à disposition sur son site internet un mode d'emploi de l'expérimentation de la vaccination antigrippale à l'officine. S'il reprend les détails que livraient les décret et arrêté du 11 mai, il indique également les liens directs vers les rubriques des sites internet des agences régionales de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine et d'Auvergne-Rhône-Alpes à partir desquelles télécharger et préparer son dossier de candidature. Il présente par ailleurs le contenu de la plate-forme qu'il a développée à cette occasion, indépendante du logiciel métier : une fois autorisés à vacciner, les pharmaciens recevront de leur conseil régional les modalités d'accès à cet espace qui leur permettra « d'accéder aux textes réglementaires et aux supports pédagogiques, de recueillir les données relatives à chaque acte de vaccination et au vaccin délivré, d'éditer le formulaire de consentement et le certificat d'administration du vaccin, d'accéder aux statistiques d'activité et de déclarer le bilan d'activité en matière de vaccination », celui-là même qui permet d'être rémunéré. Précision : « La facture de l'acte vaccinal sera dissociée de la facturation du vaccin. » La plate-forme fournit aussi un arbre décisionnel pour s'assurer que le patient est bien éligible à la vaccination.
Facturation et assurance
Dans ce guide pratique, l'Ordre répond en outre à de nombreuses questions soulevées lors de la publication des textes officiels. Il recense les formations à la vaccination conformes à ces textes, en précisant que leur « financement par Actalians et le FIF-PL est en cours de mise en œuvre » et que « l'attestation remise au pharmacien par l'organisme de formation doit comporter une mention attestant de la conformité aux outils pédagogiques définis par arrêté ». Cette attestation, ainsi que celle sur l'honneur selon laquelle la pharmacie est conforme au cahier des charges (locaux, matériel, stock de vaccins, etc.), devront être jointes au dossier de candidature qu'il vaut mieux adresser par mail à son ARS. Cette dernière a alors deux mois pour donner son accord à réception de la demande ; « passé ce délai et sans réponse de l'ARS, l'autorisation est réputée acquise ». Les étudiants et les préparateurs ne peuvent participer à l'expérimentation et un adjoint volontaire devra se lancer avec l'assentiment de son titulaire, que ce dernier veuille participer ou non à l'expérimentation.
Un patient qui ne présenterait ni bon ni prescription médicale pourra être vacciné « mais aucune rémunération n'est prévue dans ce cas ». Le matériel de vaccination devra être éliminé par l'intermédiaire des prestataires de collecte des déchets d'activités de soins (Dasri) des professionnels, dont l'Ordre donne la liste pour chaque région concernée. Enfin, les « assureurs et fédérations d'assurance qui couvrent une grande partie des pharmaciens » lui ont confirmé par écrit qu'il n'y a pas de démarche à entreprendre auprès d'eux : « En principe, le contrat d'assurance de l'officine couvre l'ensemble des actes professionnels réalisés par les pharmaciens dans le cadre de leur exercice professionnel tel qu'autorisé par la loi. »