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Mésusage

16,1 %

C'est la proportion d'effets indésirables médicamenteux (EIM) conduisant à des hospitalisations évitables.

Voilà des ré­sul­tats élo­quents éma­nant de l'étude pros­pec­tive Iatrostat, confiée par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) au Ré­seau fran­çais des centres ré­gio­naux de phar­ma­co­vi­gi­lance (RFCRPV). Elle a été construite sui­vant une mé­tho­do­lo­gie sem­blable à celle d'une en­quête an­té­rieure pour l'an­née 2007. S’il avait été es­timé à l’époque que 3,6 % des hos­pi­ta­li­sa­tions étaient dues à un EIM, l'étude Iatrostat ré­vèle, qu'en 2018, cette in­ci­dence est de 8,5 %, soit une pro­gres­sion de 136 % dans l’intervalle. Les 16,1 % d'EIM menant à des hos­pi­ta­li­sa­tions qui « auraient pu être évités si les médicaments avaient été utilisés par les professionnels de santé et les patients conformément aux recommandations de bon usage », re­lèvent de trois causes prin­ci­pales de non-res­pect : celui de la dose ou de la du­rée d'uti­li­sa­tion (27,9 %), d’une mise en garde (23,2 %) et d'une pré­cau­tion d'em­ploi (18,6 %). À noter : aucun cas de non-respect d’une contre-indication n’a été relevé dans cette étude.

Par Hélène Bry

3 Juin 2022

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