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Mobilisation générale contre le référencement des médicaments !

Les syndicats de pharmaciens d'officine et l'ensemble de la profession mettent la pression pour que la mesure soit retirée du PLFSS.

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La mesure inscrite dans l'article 30 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (plfss) pour 2023, qui prévoit un référencement de certains médicaments après appels d'offres, a passé le filtre de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale et a été maintenu. Le dépôt de nombreux amendements de suppression par près d'une centaine de députés n'aura donc pas réussi à faire retirer un texte unanimement rejeté par tous les acteurs de la chaîne du médicament, des industriels aux pharmaciens d'officine, en passant par les groupements et les grossistes-répartiteurs. Il va désormais être examiné le 20 octobre prochain, en séance plénière de l'Assemblée nationale avant d'être mis entre les mains du Sénat, le 7 novembre.

Inacceptable

Bien que le gouvernement ait tenté de calmer les esprits en promettant une réécriture de la mesure et une expérimentation préalable sur une seule classe de médicaments, vraisemblablement les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), ses opposants n'infléchissent pas leur position. Pour eux, la seule issue est le retrait total du texte, comme l'a affirmé le 13 octobre Thierry Hulot, le président du syndicat des laboratoires pharmaceutiques, le Leem. Jean-Louis Anspach, administrateur représentant du Gemme, l'association des génériqueurs, est quant à lui persuadé que cette mesure, « inacceptable », occasionnera « une raréfaction de l'offre de médicaments et fera courir des risques majeurs en termes de santé publique ». Du côté des représentant des officinaux, la mobilisation est également totale.

Grève et manifestations

S'il était finalement voté, la FPSF prévient des conséquences majeures qu'aurait ce texte sur le réseau officinal – jusqu'à 50 000 euros de perte annuelle par pharmacie en raison de la disparition des remises accordées par les laboratoires – ainsi que des répercussions au niveau sanitaire : aggravation des pénuries, création de déserts pharmaceutiques, changements réguliers de médicaments pour les patients chroniques au gré des appels d'offres… Dans son Live du 14 octobre, le président de la FSPF, Philippe Besset, a expliqué avoir établi avec l'Uspo ainsi que les groupements « une coordination et un plan d’action qui commence par l’interpellation des patients par le biais d’une affiche à apposer en vitrine, assortie d'une pétition à remettre à l'ensemble des élus ». Cette mobilisation « vise à ce que tout le monde comprenne bien le sujet avant l’examen du texte à l’Assemblée nationale ». Au cas où cette phase de pression ne suffirait pas, « une action de grève avec fermeture des officines et manifestations est d’ores et déjà actée », prévient Philippe Besset.

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Par Benoît Thelliez

14 Octobre 2022

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