Les comités de suivi des génériques réunissant les industriels du secteur et les pharmaciens au sein du Comité économique des produits de santé (CEPS) sont rarement de longs fleuves tranquilles. On se souvient que les génériqueurs avaient déjà manifesté leur mécontentement devant les mesures préconisées par le CEPS en avril dernier. C'est cette fois du côté des pharmaciens que l'exaspération a atteint son comble : le comité de suivi du jeudi 1er décembre s'est en effet soldé par le départ de la FSPF, qui a « claqu[é] la porte » pour dénoncer « la mascarade organisée par les pouvoirs publics ». En jeu : 210 millions d'euros de baisses de prix décidées « sans concertation » par le CEPS dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017. Baisses de prix qui représenteraient, selon le syndicat, 96 millions d'euros de baisse de rémunération pour l'officine (84 millions selon le CEPS). Le timing est crucial puisque les négociations avec l'Assurance maladie sur la nouvelle convention pharmaceutique sont censées s'ouvrir au premier trimestre 2017. Forte des engagements de la ministre de la Santé Marisol Touraine d'accompagner financièrement l'officine sur plusieurs années, la FSPF réclame donc la « compensation intégrale des pertes pour l'officine », « refusant la politique du moins pire ». La parole est maintenant à ce ministère, qui devrait rendre ses arbitrages avant les fêtes de fin d'année.
Niet aux baisses de prix
La FSPF a quitté le comité de suivi des génériques après des annonces de baisses de prix.
1 Décembre 2016
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