C'est peu dire que la ministre de la Santé, coincée par l'opposition farouche des médecins, ne s'est pas avancée sur la vaccination à l'officine lors de la présentation de son Plan de relance de la politique vaccinale le 12 janvier dernier. Pourtant, ce début d'année a aussi été l'occasion pour les représentants de la profession de remonter au créneau pour que les pharmaciens puissent un jour vacciner à l'officine, et pratiquer en premier lieu les injections antigrippales. Alain Guilleminot, reconduit fin novembre à la tête de l'Utip, n'a pas dit autre chose lors de la présentation de ses vœux le 13 janvier : « L’intervention du pharmacien augmenterait de façon significative les taux de couverture vaccinale, sans parler de notre rôle pour contrecarrer la défiance du grand public. L’Utip s’engage à accompagner et à former les pharmaciens et nous entendons bien participer au débat professionnel et citoyen lancé » mardi par Marisol Touraine. Ce jour-là, c'est l'Ordre des pharmaciens qui en avait remis une couche suite aux propositions ministérielles, malgré l'absence notable des pharmaciens dans les textes, par communiqué interposé : « Les pays qui ont autorisé la vaccination antigrippale par les pharmaciens ont constaté une augmentation du taux de couverture de leur population, sans faire obstacle à l’activité vaccinale des autres professionnels de santé. » Reste à en convaincre ces « autres professionnels de santé », médecins en tête.
Les pharmaciens veulent toujours piquer
Malgré l'abandon des expérimentations, les pharmaciens ne désespèrent pas de pouvoir vacciner à l'officine.
14 Janvier 2016