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Philippe Besset élu vice-président à la Santé de l'UNAPL

Désormais au bureau de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL), Philippe Besset dévoile ses objectifs pour ce nouveau mandat.

© nicolas kovarik

De­puis le 19 mars dernier, Phi­lippe Bes­set a intégré le nou­veau bu­reau de l'UNAPL en tant que vice-pré­sident dé­lé­gué à la Santé, tandis que l’avocat Denis Raynal en a pris la présidence. Celui qui est aussi président de la FSPF a expliqué, lors de son Live hebdomadaire, la façon dont il entendait défendre la profession de pharmacien au sein de l’UNAPL.

Faire obs­tacle à la fi­nan­cia­ri­sa­tion

« Le gros su­jet au­quel j'ai bien l'in­ten­tion de m'at­ta­quer, c'est le fi­nan­ce­ment de notre sys­tème de santé, a-t-il dé­claré. L'idée étant de voir com­ment, dans les temps à ve­nir, on le fi­nance. » Un « chan­tier » qu’il estime « im­por­tant, non seulement pour nous pro­fes­sion­nels de santé, mais aussi pour les en­tre­prises re­pré­sen­tées par l'UNAPL ». Au même titre que la défense de l’indépendance des professionnels, sujet travaillé dans tous les secteurs représentés par l’organisation. Pour sa part, le nouveau vice-président à la santé agira dans ses nouvelles fonctions pour que « la financiarisation ne gagne pas le sec­teur de la santé ».

Cas d’espèce

Par ailleurs, Philippe Besset a tenu à rappeler le rôle joué par l’organisation dans la clarification du sujet des dividendes versés par une société d’exercice libéral (SEL) à une holding (SPFPL, société de participations financières de professions libérales). En effet, un arrêt de la Cour de cassation avait semé le trouble fin 2023 en imposant la soumission à cotisations de ces dividendes qui n’avaient pourtant pas été directement perçus par le professionnel. L’UNAPL, opposée à cette position niant la personnalité morale des SPFPL, a obtenu confirmation, fin février dernier, par la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, que la décision en cassation restera un cas d’espèce et non un arrêt de principe qui aurait fait jurisprudence.

At­ti­rer tou­jours plus

De fa­çon plus gé­né­rale, l'UNAPL s'est fixée, pour son nou­veau man­dat, un ob­jec­tif bap­tisé « Cap 100 ! », a in­di­qué Phi­lippe Bes­set. « Même si l’Union représente 80 % des mé­tiers in­dé­pen­dants ré­gle­men­tés, il s’agit d’une ca­té­go­rie en ex­pan­sion. Nous allons donc es­sayer de les ras­sem­bler plus lar­ge­ment, de faire ve­nir à nous un plus grand nombre d'or­ga­ni­sa­tions de tous les sec­teurs », a-t-il pré­cisé. L'UNAPL pré­voit éga­le­ment de dé­fendre, « comme elle le fait d'ha­bi­tude, la fis­ca­lité, le droit so­cial des en­tre­pre­neurs, leur santé, et en par­ti­cu­lier celle des femmes qui, lors­qu'elles sont in­dé­pen­dantes, est moins bien consi­dé­rée », a-t-il sou­li­gné, en don­nant l'exemple du congé ma­ter­nité. Il s'agira éga­le­ment, pour l'or­ga­ni­sa­tion re­pré­sen­ta­tive des li­bé­raux, de pro­mou­voir les mé­tiers qu'elle re­pré­sente au­près des étu­diants et des jeunes pro­fes­sion­nels.

Par Claire Frangi

21 Mars 2025

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