Formulaire de recherche

Plan anti-pénuries : oui, mais…

La FSPF approuve globalement les mesures proposées par l'ANSM mais introduit quelques réserves.

© adobestock_ maridav

Le plan hivernal 2023-2024 de lutte contre les pénuries que déploie dès à présent l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) repose sur la mise en corrélation de trois indicateurs. Le premier, alimenté par les données épidémiologiques de Santé publique France (nombre de consultations médicales, de passages aux urgences et d'hospitalisations), sera donc croisé avec les données hebdomadaires de l'ANSM sur les stocks et approvisionnements des laboratoires, des grossistes-répartiteurs et des officines. Les remontées des difficultés rencontrées par les professionnels de santé et les patients seront également utilisées afin de coller étroitement à la réalité du terrain.

Le bon niveau de stock

Parmi les mesures que l'ANSM envisage de mettre en place en fonction de l'évolution de ces indicateurs figurent l'importation de médicaments initialement destinés à d'autres marchés, des contingentements, la mobilisation de préparations magistrales ou encore des ajustements du circuit de distribution. Sur ce dernier point, le président de la FSPF a confirmé avoir été interrogé par le ministère sur une régulation des stocks par officine reposant sur une suppression du canal direct et un basculement complet vers le circuit des grossistes. Même s'il affiche un accord de principe, Philippe Besset pointe cependant le fait que, « pour certains produits, cela peut se révéler moins fluide que d'avoir des stocks ». Il évoque d'autre part une problématique économique liée à l'impossibilité dans ces cas de choisir une marque et alerte sur un impératif : « Il faut que les grossistes soient en capacité de fournir à chaque officine le bon niveau de stock en fonction du nombre de patients à qui elle dispense ces traitements. » Convaincu qu'il s'agit globalement d'un sujet « très complexe » et que l'hiver risque d'être encore tendu concernant de nombreuses molécules, il concède avoir « le sentiment, comme tous, que tout cela n'est pas totalement satisfaisant ».

POUR SUIVRE LES DONNÉES ANSM ACTUALISÉES, CLIQUEZ ICI 

Par Benoît Thelliez

13 Octobre 2023

© Le Pharmacien de France - 2024 - Tous droits réservés