Le sondage, réalisé par téléphone entre le 22 et le 25 avril auprès de 208 titulaires d'officines par Imago Research, s'intéresse à la perception par les pharmaciens d'officine de la gestion de la crise sanitaire actuelle par les différentes instances et institutions. Près de 9 titulaires sur 10 portent un regard positif (87 %) sur la manière dont les syndicats ont géré cette crise. Dans le détail, 25 % estiment même qu'ils ont « très bien géré » cette période d'urgence sanitaire et 62 %, « assez bien ». L'Ordre des pharmaciens arrive en deuxième position, avec 76 % d'opinions globalement positives, 16 % des répondants jugeant qu'il a « très bien géré » et 60 %, « assez bien ». Mais la différence d'appréciation se fait sur les avis négatifs : ainsi, 1 % seulement des sondés pensent que les syndicats ont « très mal géré » la situation, contre 9 % concernant l'Ordre des pharmaciens.
Les ministères, c'est « peuvent mieux faire » !
Parmi les acteurs institutionnels, le ministère de la Santé est le plus sévèrement jugé : 3 % seulement des pharmaciens pensent que la situation a été « très bien gérée » par les personnels de l'avenue Duquesne. La majorité des titulaires interrogés (46 %) se contente d'attribuer une appréciation « assez bien géré », quand 33 % pensent que la situation a été « assez mal gérée », et même 16 %, « très mal gérée ». Bercy est un peu moins sévèrement jugé, avec environ 1 répondant sur 10 soit très content, soit très mécontent, et entre les deux extrêmes, 49 % d'assez satisfaits et 23 % d'assez mécontents.
Dans un autre volet de l'enquête, les sondeurs ont demandé aux titulaires d'attribuer de bons ou de mauvais points à sept sources d'information, pour savoir qui a été, en définitive, le plus ou le moins utile aux pharmaciens durant la crise sanitaire. Là encore, les syndicats arrivent en « pole position », puisque 48 % des répondants jugent qu'ils ont été « très utiles » pour informer, 41 %, « assez utiles », donc au global 89 % d'avis favorables. Sur la deuxième marche du podium, les répartiteurs récoltent sur ce point 78 % d'opinions favorables. Les groupements se hissent quant à eux sur la troisième marche du podium (71 %), immédiatement suivis par l'Ordre des pharmaciens qui recueille 70 % d'opinions favorables. Vient ensuite la presse professionnelle, qui devance la Sécurité sociale et son site Ameli. Les réseaux sociaux décrochent, eux, le bonnet d'âne, considérés comme « pas du tout utiles » par une majorité de répondants (33 %) alors que seulement 9 % les encensent.