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Protocolisée mais insuffisante

Pour la FSPF, les textes encadrant la dispensation protocolisée par les officinaux sont lacunaires.

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Alors que l'arrêté fixant la liste des pathologies et des médicaments pouvant faire l'objet d'une délivrance par les pharmaciens d'officine dans le cadre de la dispensation protocolisée est paru au Journal officiel du 11 mai, le président de la FSPF estime que « rien ne va dans ce texte-là ». Philippe Besset ne pointe pas spécifiquement la liste des produits concernés par l'arrêté, mais bien l'ensemble du dispositif qu'il considère ne pas correspondre aux attentes des pharmaciens.

 

Quelques dizaines d'officines concernées

« Ce que nous voulions, c'est que pour répondre aux urgences, nous puissions dispenser, par exemple de la fosfomycine en cas de cystite, et que cela soit autorisé dans toutes les pharmacies de France », rappelle le président de la FSPF. Or le dispositif actuel ne concerne que les pharmacies faisant partie d'une structure d'exercice coordonné que sont les équipes de soins coordonnés (ESP), les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP), les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les centres de santé. Mais la contrainte ne s'arrête pas là puisqu'il faut également que le pharmacien partage le logiciel du médecin. Selon Philippe Besset, les pharmacies répondant à tous ces critères ne sont que « quelques dizaines » sur tout le territoire, sans compter « qu'il n'y a toujours pas de rémunération prévue ». De fait, le président de la FSPF a annoncé que le syndicat allait « remonter au créneau » et qu'il avait d'ores et déjà un rendez-vous de planifié avec le député Thomas Mesnier (LREM), à l'origine de la mise en place de ce dispositif que les officinaux appellent de leurs vœux depuis déjà un bon moment.

Par Benoît Thelliez

21 Mai 2021

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