Pas simple de faire le tri entre les différents types de protections rendues nécessaires par la pandémie actuelle, ni de vérifier à coup sûr quelles normes elles doivent respecter pour être en règle avec la législation ! Pour améliorer la disponibilité des différents équipements de protection individuelle (appelés EPI ou masques FFP2 et FFP3) et des dispositifs médicaux (masques chirurgicaux), l'État a autorisé leur mise sur le marché sans marquage CE tout en précisant les normes étrangères équivalentes à respecter. Cette autorisation est temporaire : elle court jusqu'au 31 mai 2020. L'Observatoire du médicament, des dispositifs médicaux et de l'innovation thérapeutique (Omédit) Île-de-France et le correspondant régional de matério- et réacto-vigilance (CRMRV) ont réalisé un tableau synthétique, mis à jour le 8 mai dernier.
On notera que les masques chirurgicaux, qui sont des dispositifs médicaux de classe 1, doivent respecter la norme EN 14683:2019. Les EPI, qu'ils se présentent sous forme de masque à plis, masque coque ou masque bec de canard, doivent, eux, respecter la norme NF EN 149:2001 et la norme A1:2009. Il ne faudrait donc pas se laisser abuser par des EPI qui entretiendraient une certaine confusion par un aspect très proche de celui des masques chirurgicaux, mais qui ne respecteraient pas la bonne norme…
Réutilisation des outils de protection
Pour mémoire, les masques sanitaires, c'est-à-dire masques chirurgicaux et EPI, sont à usage unique car leurs performances ne sont pas garanties après lavage ou stérilisation. Ils doivent être jetés après usage. Les masques non sanitaires sont, eux, à laver en machine avec une dose de lessive, selon un cycle comprenant au moins un plateau de 30 minutes à 60° C. Le séchage doit être mécanique, puis un repassage à 120/130° C est nécessaire. On rappellera à chaque utilisateur que ces masques viennent compléter la protection offerte par les différentes autres mesures barrières qu’il convient d’appliquer parallèlement.