Chaque année, ce sont environ 200 000 femmes qui ont recours à Nexplanon. Depuis 2011, trente cas de migration de cet implant contraceptif dans l’artère pulmonaire ont été signalés à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui vient de publier un point d'information à propos de ce risque de migration dans les vaisseaux sanguins. Cette alerte fait d'ailleurs suite à la première lettre d’information diffusée en 2016. La cause exacte de ces migrations n'est pour l'instant pas identifiée, même si une insertion trop profonde au moment de la pose est notamment soupçonnée.
De nouvelles recommandations
Après le lancement d'une procédure d’arbitrage européen en juillet 2019 par l’ANSM, de nouvelles recommandations viennent d’être édictées. L’Agence conseille ainsi vivement aux professionnels de santé de se former en présentiel à la pose de ces implants. Par ailleurs, les femmes se verront remettre, au moment de la pose, une carte patiente complémentaire à la notice, les invitant à « vérifier une à deux fois par mois la présence de Nexplanon » et à « contacter rapidement leur médecin ou leur sage-femme si elles ne le repèrent plus au toucher ». Dès à présent, il est demandé aux utilisatrices portant déjà l'implant de « s’assurer par une palpation délicate qu’il est bien en place ». Dans le cas contraire, « une consultation médicale doit être programmée ».