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Trois mois pour régulariser les prescriptions d'aGLP-1

Les contrôles de conformité des délivrances d'Ozempic, Victoza et Trulicity selon les nouvelles règles ne seront effectifs qu'à partir du 1er mai 2025.

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La réunion du comité technique paritaire permanent national (CTPPN) du 22 janvier a permis aux syndicats représentatifs de la profession d'obtenir plus de détails concernant les nouvelles modalités de délivrance avec remboursement des analogues du GLP-1, soit Ozempic, Victoza et Trulicity. En effet, leur prise en charge par la solidarité nationale sera, à partir du 1er février prochain, conditionnée à la présentation par le patient d'un document type signé du médecin établissant la pertinence de sa prescription. Cette mesure, on le rappelle, vise à limiter les dérives déjà constatées avec cette classe médicamenteuse particulièrement sous les feux de l'actualité.

Un temps de rodage

Comme l'a confirmé l'Assurance maladie, le document signé par le médecin devra être présenté par le patient en même temps que l'ordonnance. Il sera scanné par le pharmacien et conservé dans le dossier du patient pour pouvoir être présenté en cas de contrôle. Selon Philippe Besset qui s'exprimait à ce propos lors de son Live hebdomadaire, la FSPF a « obtenu qu'il y ait une période de rodage de trois mois ». En clair, « les contrôles ne s'enclencheront qu'à partir du 1er mai ». Néanmoins, alerte-t-il, l'encadrement de la conformité de la prescription concerne à la fois les nouveaux patients mais aussi ceux qui sont déjà sous aGLP-1 ! Or, certains ne voient leur médecin spécialiste qu'une fois par trimestre, ce qui risque de poser des problèmes de délai pour l'obtention du précieux sésame.

Tiers payant contre carte Vitale

La FSPF est également montée au créneau sur la question du dispositif tiers payant contre carte Vitale, puisque la classe des analogues du GLP-1 est, comme d'autres, concernée par cette nouveauté figurant dans l'avenant n° 1 à la convention signé en juin dernier. La position du syndicat est simple : l'utilisation de la Carte vitale a évidemment la préférence des officinaux puisqu'elle est synonyme de garantie de paiement et de fluidité dans la facturation. Mais le refus de tiers payant en l'absence de la « carte verte » peut poser problème au comptoir, soit parce qu'il s'agit d'un patient chronique connu qu'il est délicat de laisser sans traitement, soit parce qu'il s'agit d'une personne susceptible de réagir de façon agressive vis-à-vis de l'équipe officinale. Comme l'explique le président du syndicat, il est très important que « le ministère de la Santé informe le grand public de cette règle », notamment par des campagnes de communication expliquant que cela n'est pas du fait du pharmacien. Par sa voix, la FSPF a également demandé « l'organisation de réunions avec les associations de patients [car] le sujet n'est pas encore mûr ».

Par Alexandra Chopard

24 Janvier 2025

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