Afin de fluidifier l'acheminement des médicaments jusqu'aux patients dans le contexte actuel, une charte en cours d'élaboration viendra préciser les obligations de chacun. Philippe Besset a rencontré cette semaine Christelle Ratignier-Carbonneil, la directrice générale de l'ANSM, et Carine Wolf-Thal, la présidente de l'Ordre des pharmaciens, toutes deux chargées de la rédaction du texte. Relatant cette réunion lors de son Live hebdomadaire, le président de la FSPF a clairement indiqué les exigences des officinaux mais aussi les engagements de la profession sur ce sujet.
Libération des stocks
La semaine dernière déjà, Philippe Besset s'était ému que les deux mois de stocks imposés aux laboratoires par l'État stagnent dans les entrepôts de ces derniers : « Nous voulons que les stocks de médicaments soient attribués aux grossistes-répartiteurs et que ces derniers les livrent aux officines en fonction des connaissances qu'ils ont des besoins de leurs clients pharmaciens. »
Engagement éthique
En parallèle, le président de la FSPF s’est engagé au nom des pharmaciens « à faire preuve d'éthique dans les commandes que nous passons aux laboratoires ». L'objectif est de « ne pas faire de stocks démesurés » tout en s’adaptant au mieux « aux besoins, au fil de l’eau, des patients » de chaque officine. Alors qu’« il semblerait que certains aient fait des rétrocessions à large échelle sur des médicaments remboursés », cette pratique sera proscrite car elle n’est « pas correcte vis-à-vis du circuit du médicament dans les situations de pénurie ». La charte devrait être transmise au ministre de la Santé et une réunion organisée dans les jours prochains.