La vaccination de la population contre la Covid-19 a démarré il y a quelques semaines. Elle est essentielle si l’on veut enfin se débarrasser, au moins dans un premier temps, de ce satané virus qui bouleverse nos vies depuis bientôt un an. Dès le début de la crise sanitaire, les pharmaciens ont été en première ligne pour accompagner les malades, assurer la continuité des soins, fabriquer de la solution hydroalcoolique, ou encore pour distribuer les masques de protection aux soignants. Et, dernièrement, pour dépister la population grâce à la réalisation de tests antigéniques. À chaque fois, les officinaux ont été exemplaires dans leur implication et leur mise à disposition de leurs compétences auprès des pouvoirs publics. Aujourd’hui, la profession est prête à se mobiliser pour accélérer le rythme de la vaccination. C’est le seul moyen si l’on veut éviter, à long terme, les périodes de confinement-déconfinement si éprouvantes pour nos concitoyens mais aussi pour l’économie du pays. La vaccination contre le SARS-CoV-2 doit monter en puissance et cela ne peut se faire sans le concours des pharmaciens.
« Notre maillage et notre
proximité sont autant
de forces qui doivent
être mises au service
des Français. »
C’est le sens de la lettre ouverte que j’ai adressée le 18 janvier au Premier ministre Jean Castex, dans laquelle je lui demandais de permettre aux confrères de prendre part à la vaccination. D’abord, en leur donnant immédiatement le droit de dispenser les vaccins dans les centres de vaccination. Ensuite, quand le nombre de doses disponibles sera suffisant, en les autorisant à vacciner directement dans leurs officines. Nous sommes les seuls à pouvoir réaliser cet acte aussi bien dans les villes que dans les territoires ruraux, y compris ceux touchés par la désertification médicale. Notre maillage et notre proximité sont autant de forces qui doivent être mises au service des Français. Notre savoir-faire en la matière est en outre indiscutable. Qui peut dire aujourd’hui que les pharmaciens ne sont pas des acteurs essentiels de la prévention de la grippe saisonnière ? Personne. Dès le premier jour de la campagne, nous avons administré entre 400 000 et 500 000 doses. Et du 13 octobre au 30 novembre 2020, nous avons vacciné pas moins de 3,5 millions de personnes ! Alors oui, nous répondrons une nouvelle fois présent pour terrasser ce virus, comme nous l’avons fait au plus fort de l’épidémie. C’est notre rôle, notre devoir.