L’année 2022 commence comme s’est achevée la précédente : sur les chapeaux de roues. Depuis maintenant deux ans, les pharmaciens sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Souvent fatigués, mais jamais résignés. Confrontés à des directives gouvernementales fluctuantes, trop souvent annoncées dans les médias avant même que les textes réglementaires soient parus, de nombreux confrères se demandent parfois ce qu’ils sont venus faire dans cette galère. Sans parler des coups bas dont nous sommes victimes, comme l’autorisation faite aux grandes surfaces de vendre des autotests… Heureusement pour les patients, nous ne nous sommes pas découragés et avons obtenu le remboursement des autotests pour les personnes contacts. Cette inacceptable entorse au monopole doit s’achever le 15 février. La bataille n’est pas encore terminée, mais grâce à notre mobilisation sans faille dans le combat contre le virus, nous sommes aujourd’hui en position de force. Malgré les difficultés, nous devons donc poursuivre dans cette voie car cela prouve une nouvelle fois aux décideurs, s’il le fallait encore, que nous sommes des professionnels compétents, résolus à assurer la continuité des soins des malades et engagés pleinement dans notre rôle d’acteurs de la prévention. Si cela représente la garantie de préserver les piliers de l’officine, c’est aussi un gage de sécurité et de proximité pour les patients.
« Grâce à notre
mobilisation sans faille
dans le combat contre
le virus, nous sommes
aujourd’hui en position
de force. »
C’est le sens du message que nous adressons aux femmes et hommes politiques inscrits dans la course à l’élection présidentielle. La FSPF a formulé 20 propositions pour une santé plus proche, plus préventive et plus sûre et invité les candidats à venir échanger avec la profession. Valérie Pécresse, qui défend les couleurs du parti Les Républicains, a été la première à venir dialoguer avec les pharmaciens. D’autres personnalités suivront, nous l’espérons, car ces moments d’échanges sont essentiels pour faire entendre notre voix.
D’autant que les personnes appelées à diriger les affaires de la France à l’issue des élections présidentielle et législatives pourraient aussi être celles qui devront donner leur aval pour la prochaine convention. Les négociations avec l’Assurance maladie avancent sans qu’il soit pour autant certain que nous puissions aboutir complètement avant le scrutin présidentiel comme nous le souhaitions. Le volet métier progresse à grand pas mais de profonds désaccords subsistent sur la partie économique. Quoi qu’il en soit, nous gardons espoir que les grands principes soient actés rapidement. Parfois, « le chemin est long du projet à la chose », disait Molière. Nous serons patients, mais intransigeants.