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Philippe Besset

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

© nicolas kovarik

Maintenir le cap

Le gouvernement de Michel Barnier est tombé, entraînant dans sa chute le PLFSS pour 2025 qui avait pourtant fait l’objet d’un accord historique entre députés et sénateurs au sein de la commission mixte paritaire (CMP). Après une longue période de blocage ayant suivi la dissolution de juin dernier, nous voilà désormais englués dans une sorte de « pot-au-noir » politique où l’absence de vents porteurs entraînera un nouvel immobilisme législatif et réglementaire préjudiciable à notre profession. Pendant que nous œuvrons à rassembler nos forces de la manière la plus large possible, comme en témoigne le retour du syndicat du Puy-de-Dôme dans le giron de la FSPF, les partis nationaux s’épuisent en guerres picrocholines qui ont notamment pour conséquence de freiner la nécessaire réorganisation de notre système de santé. 
Malgré ce climat d’incertitude prononcé, nous continuerons d’aller de l’avant en réinscrivant au plus vite à l’agenda du prochain gouvernement les avancées obtenues à l’issue de la CMP, particulièrement celle favorisant la substitution par le pharmacien des biosimilaires et hybrides.

« Contrairement
à d’autres,
nous ne naviguons
pas à vue. »

Les actions menées par la Fédération en soutien du réseau officinal portent par ailleurs leurs fruits. En atteste la publication, cet été, du décret sur les territoires fragiles, même si un important travail de redéfinition du zonage reste à effectuer. La publication, le 5 décembre, des décrets autorisant les préparateurs en pharmacie à administrer les vaccins du calendrier vaccinal est une autre de nos revendications ayant abouti. Par ailleurs, la signature en juin dernier de l’avenant ­numéro 1 à la convention, dont les premières mesures commencent à être déployées, constitue un solide point d’ancrage économique dans ce contexte de forte houle. Contrairement à d’autres, nous ne naviguons pas à vue. Notre cap est celui de la revalorisation des actes existants ainsi que de la valorisation de ceux qui nous ont été récemment octroyés, à l’instar du renouvellement des traitements pour trois mois. Notre boussole est celle qui indique les moyens nécessaires à un renforcement du réseau officinal et donc au maintien d’un niveau de service élevé, indispensable à la bonne santé de nos concitoyens.

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