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Philippe Besset

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

© nicolas kovarik

Mobilisés !

L’économie de ­l’officine est à la peine. Dans un contexte d’inflation importante et d’érosion de la marge, nous estimons à pas moins de 1 milliard d’euros les besoins financiers permettant de préserver notre réseau. Ne voyant par venir l’ouverture de la négociation avec l’Assurance maladie du volet économique de la convention signée en mars 2022, les deux syndicats représentatifs (FSPF et Uspo), les doyens des universités ainsi que les représentants des étudiants et des groupements ont envisagé des actions commu­nes doublées d’une mobilisation forte durant le mois de novembre. L’objectif, comme cela est inscrit dans la nouvelle convention signée en mars 2022, est de pouvoir entamer rapidement les discussions autour de cet avenant économique essentiel, mais aussi de voir la mise en œuvre de la réforme des études de pharmacie, si indispensable pour l’attractivité de notre profession, devenir réalité. Les actions au niveau national et celles lancées par de nombreux syndicats départementaux au travers des commissions paritaires locales ou auprès des élus locaux ont vraisemblablement porté leurs fruits puisqu’une lettre de cadrage du ministre de la Santé devrait être envoyée sous peu au directeur général de l’Assurance maladie. Je le redis, cette négociation est primordiale pour l’avenir de notre réseau si l’on souhaite maintenir un service pharmaceutique de qualité et de proximité. 

« Cette négociation
est primordiale
pour l’avenir
de notre réseau. »

De notre côté, en concertation avec nos confrères de l’Uspo, nous sommes fin prêts. Notre feuille de route est claire : il est impératif de revaloriser la dispensation des médicaments, notre cœur de métier, tout en améliorant celle de nos nouveaux actes de délivrance. Nous demandons une augmentation de notre rémuné­ration à l’ordonnance, la création de nouveaux honoraires pour le renouvellement des prescriptions de trois mois ou plus périmées, la dispensation de certains médicaments dans le cadre de protocoles ainsi que pour nos interventions pharmaceutiques qui ne sont jusqu’à présent toujours pas valorisées. Nous souhaitons aussi une hausse de nos honoraires pour la prescription de vaccins et la sortie de l’imposition de nos indemnités de garde. Enfin, nous plaidons pour la création d’un honoraire spécifique par jour pour certaines officines situées dans des territoires fragiles. Défendre les pharmaciens titulaires, c’est améliorer à la fois leurs revenus, leur outil de travail mais également les conditions d’exercice de l’ensemble de l’équipe officinale.

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