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Philippe Besset

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

© nicolas kovarik

Prêts pour les négos

Les discussions autour du volet économique de la nouvelle convention vont démarrer. Le conseil de l’Uncam a donné mandat au directeur ­général de l’Assurance maladie pour mener les négociations. Comme nous l’avions évoqué avec le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, la volonté est de fixer de nouveaux objectifs en matière de bon usage du médicament en coordination avec les médecins mais aussi, tout simplement, de mettre en place les nouveaux actes de délivrance du médicament et les ­missions de dispensation ­prévues par la loi. 

« Donner des moyens
au réseau, c’est
répondre aux besoins
de soins des Français. »

Déjà, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année prochaine prévoit le renouvellement pour trois mois des ordonnances expirées de patients chroniques et la possibilité de délivrer des antibiotiques en cas de cystite ou d’angine, qui vont enfin voir le jour, ainsi que les entretiens de prévention. Le texte entend également permettre aux officinaux de se lancer pleinement dans la substitution des médicaments biosimilaires. Toutefois, le budget reste insuffisant et notre ligne n’a pas bougé. Il est ­impératif d’injecter 1 milliard d’euros dans le réseau officinal de toute urgence. L’Assurance maladie doit, elle aussi, se tourner vers l’avenir et intégrer une bonne fois pour toutes que l’inflation a largement dégradé l’économie des officines. Les années Covid appartiennent au passé et la hausse de trésorerie engendrée par les ventes de masques, les tests et la vaccination contre le coronavirus s’est réduite comme peau de chagrin. 
Ces négociations doivent en outre permettre ­d’offrir de nouvelles ­perspectives aux officines de proximité situées en zones rurales et qui n’ont, aujourd’hui, pas les moyens de se développer ni de se lancer dans les nouvelles missions. Vous le savez, à mes yeux, 100 % des pharmacies doivent ­pouvoir s’engager dans la prévention, le dépistage et l’accompagnement des patients. Sans les aides financières nécessaires, des pans entiers du territoire seront privés de ces missions essentielles à la santé de nos concitoyens. ­Donner des moyens financiers au réseau, c’est répondre aux besoins de soins des Français.

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