Ces derniers mois ont été intenses dans les officines. Le congrès de Lille des 25 et 26 juin, qui se tiendra le week-end suivant les élections législatives, est l’occasion de se rencontrer et de souffler un peu. Un peu seulement car le programme de ces deux jours est une nouvelle fois dense. La convention que nous avons signée en mars va encore accroître les compétences des pharmaciens et le directeur général de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, a accepté de venir en expliquer les enjeux pour notre profession.
Certaines missions prévues par ce nouveau contrat avec l’organisme payeur commencent à se mettre en place, d’autres verront véritablement le jour à partir du mois d’octobre. Ces changements sont importants pour l’évolution de notre métier et les officinaux doivent désormais se les approprier. Mais il faut aussi qu’ils aient les moyens de les mettre en place. Vous le savez, mon objectif est que 100 % des officines puissent s’engager dans les nouvelles missions. La pandémie de Covid-19 n’est pas encore derrière nous et personne ne peut prédire quand elle s’arrêtera. À ce flou épidémique s’ajoute un manque de visibilité économique. L’engagement des pharmaciens dans la lutte contre le virus a boosté l’activité de l’officine. Mais tous nos confrères n’ont pas pu y participer autant qu’ils le souhaitaient, en raison de locaux inadaptés parfois, faute de temps et de personnel, souvent.
« Le congrès de Lille
des 25 et 26 juin
est l’occasion
de se rencontrer
et de souffler un peu. »
Dans le même temps, nous sommes confrontés à une inflation galopante. Les pouvoirs publics doivent l’entendre et intégrer ces paramètres dans les réflexions que nous mènerons dans les prochains mois lorsque nous aborderons le volet économique de la convention. Nous avons non seulement besoin de revaloriser mais aussi d’étoffer nos équipes. D’autant que d’autres missions pourraient nous être confiées à l’avenir. L’engagement de notre profession dans la lutte contre l’épidémie nous a fait marquer des points. Grande architecte de l’élargissement des compétences des pharmaciens en matière de vaccination, la présidente de la Haute Autorité de santé (HAS), Dominique Le Guludec, nous donnera d’ailleurs sa vision pour l’avenir de notre profession lors de ce congrès. Au-delà des moyens financiers, la réussite de ces nouvelles missions passe également par des professionnels toujours mieux formés. Universitaires, étudiants, préparateurs et représentants des pouvoirs publics viendront faire le point sur les évolutions en préparation concernant la formation des membres de nos équipes. Enfin, ce congrès est aussi l’occasion d’échanger sur nos expériences respectives avec nos voisins belges et de venir rencontrer les membres du nouveau bureau national de la FSPF issu des élections de mars dernier. Un programme riche, assorti d’une dose de personnalités et d’une bonne pincée de convivialité : tous les ingrédients sont réunis pour que ce congrès de Lille soit un succès.