Nouvelles missions, nouvelles rémunérations, nouveaux enjeux : la convention que nous avons signée en mars avec l’Assurance maladie doit permettre à notre profession de passer un nouveau cap. C’est le moment ou jamais de se lancer dans les activités apportées par ce contrat qui redonneront de la croissance à l’officine. Les pharmaciens doivent s’approprier ce texte et, pour que son contenu n’ait plus aucun secret pour eux, la Fédération a entamé un Tour de France en 13 étapes qui s’achèvera le 30 janvier prochain.
Pourquoi s’engager dans ces nouveaux actes ? Parce qu’après une année 2021 exceptionnelle liée à l’activité Covid, le soufflé est retombé. Certes, à la fin août, l’activité traditionnelle de la pharmacie se porte plutôt bien et est même supérieure à celle de l’an dernier. Mais cette apparente embellie est essentiellement due à la dispensation de produits chers qui tirent le chiffre d’affaires vers le haut, mais pas la marge. Sur l’année 2022, les ressources de l’officine devraient toutefois nous permettre de compenser l’inflation et d’assumer les hausses de salaire octroyées à nos équipes en mars et en septembre afin de maintenir leur pouvoir d’achat. En revanche, 2023 s’annonce incertaine. Alors oui, il faut s’engager dans ces nouvelles activités rémunérées qui ne dépendent pas des médecins. Nous serons nos propres prescripteurs des actes en matière de vaccination, de dépistage ou d’accompagnement des patients.
« Sur l’année 2022,
les ressources de
l’officine devraient
nous permettre
de compenser
l’inflation. »
Je n’oublie pas que la relative bonne santé actuelle de l’économie officinale ne reflète pas la réalité de chacun et que des disparités existent au sein de notre réseau. La Fédération continuera de soutenir les confrères en difficulté pour leur offrir la possibilité de se lancer dans ces activités. Mon souhait, je le rappelle, est que 100 % des officines réalisent ces missions. C’est d’ailleurs l’un des sujets que j’ai évoqués avec la ministre chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, lors de notre rencontre début septembre. Il nous faudra trouver des solutions avec elle mais aussi avec le directeur général de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme. Ce sera l’un des grands dossiers des prochains mois. Car cette convention à peine signée, nous devons désormais plancher sur son volet économique avec l’objectif de donner à notre profession les moyens d’accomplir ces missions, mais surtout de continuer à assurer notre cœur de métier, la dispensation.