Avec le retrait du marché du ranélate de strontium (Protelos) le 31 août prochain et l’annonce d’un plan social en novembre dernier, c’est toute une page (symbolique) qui se tourne pour Servier. Depuis la disparition de son fondateur Jacques Servier, en 2014, en pleine tourmente judiciaire autour du Mediator, le laboratoire a dû entamer une mue à marche forcée.
Nouveaux modes de financements
Historiquement cantonné aux médicaments chimiques issus de la recherche « maison » (trimétazidine, tianeptine, agomélatine…), Servier a mis sur pieds ces dernières années de nombreux partenariats dans des domaines comme l’immuno-oncologie (Cellectis, Hybrigenics) et s’est ouvert à la e-santé en créant We Health fin 2016, une filiale d’une quinzaine de salariés consacrée à la signature de collaborations dans ce domaine. Mais le changement vient aussi du côté des financements : Servier a en effet eu recours pour la première fois de son histoire début mars à des emprunts obligataires – et non plus simplement à des emprunts bancaires – qui lui ont permis de lever la somme de 55 millions d’euros. Le laboratoire français n’est en revanche toujours pas coté en Bourse. De ce point de vue, au moins, rien n’a changé.