L’année qui commence sera primordiale pour notre profession. Dans un contexte de forte inflation, le réseau officinal a besoin d’être renforcé économiquement et les négociations qui ont démarré avec l’Assurance maladie s’annoncent serrées. Certes, son directeur général, Thomas Fatôme, a rappelé son attachement au maillage des pharmacies, au rôle qu’il remplit et à l’indépendance professionnelle des pharmaciens. Mais pour que cela perdure, nous avons besoin de moyens. C’est malheureusement sur ce point que les discussions sont d’ores et déjà tendues.
Nous sommes aujourd’hui en profond désaccord avec les chiffres servant de base aux négociations présentés par l’organisme payeur. Encore une fois, nous nous attacherons à prouver que la situation de nombreuses pharmacies n’est pas celle décrite par des données macroéconomiques issues d’un tableau Excel. La préservation d’un maillage officinal efficace repose sur un équilibre fragile. Si les fermetures de pharmacies se poursuivent au rythme actuel, des pans entiers du territoire national se retrouveront sans croix verte. Aux déserts médicaux s’ajouteront alors les déserts pharmaceutiques !
« Nous continuerons
à œuvrer en faveur
de l’excellence
de notre système
de santé au service
de la population. »
Dans la période actuelle, il est clair que sans un investissement suffisant, toutes les officines ne pourront pas recruter et accomplir les nouveaux actes de prévention, source d’amélioration de la santé de nos concitoyens, mais aussi d’économies pour les comptes sociaux. Pour nous, il est essentiel de revaloriser et sécuriser la rémunération officinale par une augmentation des honoraires de dispensation. L’objectif est de décorréler encore davantage les revenus des pharmaciens des prix et des volumes de médicaments. La juste rémunération de la délivrance des spécialités onéreuses est un autre enjeu des discussions avec l’Assurance maladie. La substitution des biosimilaires et des médicaments hybrides, l’accompagnement des candidats à l’arrêt du tabac ainsi que la dispensation protocolisée d’antibiotiques en cas d’angine ou de cystite dépistées à l’officine sont d’autres mesures susceptibles de générer un gain de marge. Ce sont tous ces sujets que nous entendons mettre sur la table des négociations.
Nous voulons par ailleurs croire que la nomination de Catherine Vautrin à la tête d’un grand ministère regroupant la santé, le travail et les affaires sociales est un signal positif, sivtant est qu’elle s’accompagne de stabilité et d’efficacité. Vous pouvez compter sur la FSPF pour continuer à œuvrer en faveur de l’excellence de notre système de santé au service de la population. Je vous souhaite à toutes et à tous, chères consœurs et chers confrères, une très bonne année 2024.