Emmanuel Macron a été réélu président de la République. Au-delà des membres du premier gouvernement de ce quinquennat, il nous faut maintenant attendre les résultats des élections législatives des 12 et 19 juin prochains pour connaître nos nouveaux interlocuteurs. Dans les prochains mois, une nouvelle page de la convention avec l’Assurance maladie va s’écrire, en particulier en ce qui concerne l’évolution de notre rémunération. Nous aurons besoin de leurs arbitrages et leur soutien pour faire en sorte que les pharmaciens aient les moyens de continuer à assurer la sécurité de la dispensation des médicaments, notre cœur de métier, mais aussi pour jouer pleinement notre rôle dans l’accompagnement des patients, la prévention, le dépistage et la vaccination.
Mon objectif, comme je l’ai réaffirmé lors de ma réélection à la tête de la FSPF en mars dernier, est que 100 % des pharmaciens aient la capacité, s’ils le souhaitent, de se lancer dans les missions inscrites dans la convention. Cela ne pourra se faire sans une enveloppe financière conséquente. Certaines officines sont fragiles et nous avons besoin de visibilité économique pour les quatre ou cinq prochaines années.
« La pharmacie
a été entendue. »
C’est le sens du message que j’adresserai au prochain gouvernement et aux députés nouvellement élus ou réélus. J’insisterai également, bien entendu, sur l’intérêt fondamental de préserver le modèle officinal français reposant sur le monopole de dispensation des médicaments, la répartition démogéographique des pharmacies et la réserve du capital aux seuls pharmaciens. Ces trois piliers sont étroitement imbriqués. Toucher à l’un d’entre eux entraînerait l’écroulement de tout l’édifice construit depuis des décennies, notamment sous l’impulsion de la FSPF, qui a montré sa force et sa compétence durant la période Covid. Ces trois piliers, assortis d’un modèle économique pérenne, sont les clés pour garantir un accès à des soins pharmaceutiques de qualité partout sur le territoire, si essentiel surtout en cas de crise sanitaire. J’ai confiance dans l’avenir pour notre profession car les représentants du candidat Macron, que nous avons rencontrés durant la campagne à l’élection présidentielle, reconnaissent notre mobilisation sans faille dans la lutte contre la pandémie. Ils ont compris que notre réseau officinal était indispensable et ils comptent sur nous pour assumer encore de nouvelles missions au service de la santé de nos concitoyens. Emmanuel Macron souhaite ainsi mettre en place un système de pharmacien référent pour le renouvellement d’ordonnances et créer un rendez-vous de prévention, mesure qui figure d’ailleurs dans notre manifeste.
La pharmacie a été entendue et nous avons eu des assurances. Nous attendons maintenant qu’elles se transforment en actes.