Dans son rapport sur le valproate de sodium (et sa prise pendant la grossesse) rendu public le 23 février, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) pointe le manque de réactivité des autorités sanitaires nationales et européennes ainsi que du laboratoire exploitant (Sanofi) à la publication d’informations scientifiques. Conduisant à « quelques centaines de cas de malformations, environ 400, et plus de 150 cas de troubles neurocomportementaux. Ces chiffres sont à approfondir, puisqu’on peut imaginer qu’ils soient en sous-déclaration », a souligné Benoît Vallet, directeur général de la Santé. Parmi les différents travaux engagés par l’Agence du médicament sur le sujet, on note une étude, dont les résultats sont attendus pour 2018, portant sur une analyse des profils des utilisatrices de valproate avant et après la mise en place des nouvelles règles de prescription et de délivrance. Dominique Martin, directeur général de l’agence, n’ignore rien des difficultés qu’elles engendrent sur le terrain. Il est toutefois très clair : le valproate ne doit pas être arrêté brutalement. Et un pharmacien ne saura être tenu pour responsable en cas de délivrance non conforme, aussi multiples soient-elles, à condition de tout mettre en œuvre pour informer la patiente et le prescripteur des nouvelles dispositions en vigueur. Espérons que la mise en circulation au 1er mars des boîtes comportant la mention « Dépakine + grossesse = risque » facilitera la tâche de l’officinal.
Le traitement plutôt que les règles
Le pharmacien doit dans tous les cas privilégier la continuité d’un traitement par valproate.
26 Février 2016