Le Comité économique des produits de santé (CEPS) et les syndicats représentant les acteurs du marché de la perfusion à domicile (pharmaciens, fabricants, prestataires…) ont tenté de mettre de l’ordre dans ce secteur très complexe. Résultat, au lieu du maquis des tarifs préexistants, ne reste que « vingt-deux forfaits en tout, répartis en trois types : les forfaits d’installation, de suivi et ceux de consommables », détaille Fabrice Camaioni, président de la commission Exercice professionnel à la FSPF.
Arlésienne
Le texte, paru au Journal officiel du 16 avril, était attendu depuis plusieurs années. Côté pharmaciens, une distinction a toutefois été opérée parmi les trois modes d’administration : par gravité, par diffuseur ou grâce à des systèmes actifs comme une pompe ou un pousseseringue. Les pharmaciens fournissant principalement des systèmes par gravité, « nous nous sommes attachés à ce que la logique de forfait ne s’applique pas à leurs consommables, explique Fabrice Camaioni, alors que les prestataires, notamment, étaient vent debout contre cette possibilité ». Il va maintenant falloir faire vivre toutes ces nouvelles dispositions, qui prévoient également « l’utilisation par le prescripteur d’un modèle d’ordonnance permettant une prescription très détaillée et précise. L’intérêt est double : de santé publique et économique, car on ne facture que ce qui est demandé ». On le voit, pour le ministère de la Santé, l’objectif de cette nouvelle nomenclature était autant de rationaliser un marché en pleine expansion… que de réaliser des économies, notamment en évitant le gaspillage des ressources. Si les enveloppes négociées entre le ministère et les acteurs du secteur sont dépassées en fin d’année, « il y aura des amendes », prévient Fabrice Camaioni. La professionnalisation de la perfusion à domicile ne va pas sans quelques contraintes.
NOTA BENE
Il reste une inconnue : les éditeurs de logiciel, à la fois côté prestataires et pharmaciens, auront-ils réalisé les développements nécessaires pour la date du 1er mai ?