Il sera beaucoup question de vaccins d'ici à la fin de l'année. Du 8 au 10 juillet dernier se sont tenues les premières réunions participatives prévues par la ministre de la Santé Marisol Touraine lors de l'annonce de son plan d'action pour la rénovation de la politique vaccinale, en janvier dernier. Les secondes auront lieu les 16, 17 et 18 septembre prochains. Le moment semblait donc propice pour relancer l'idée de la vaccination à l'officine, abandonnée dans le cadre de la loi Santé sous la pression des médecins et des infirmiers libéraux. Se basant sur les bons résultats de la mesure sur la couverture vaccinale à l'étranger, notamment au Portugal et au Royaume-Uni, la présidente de l'Ordre Isabelle Adenot a voulu rappeler lors d'un point presse le 12 juillet que l'institution était « totalement favorable à ce que les pharmaciens puissent vacciner sous certaines conditions » et que le « non des médecins ne durera pas longtemps ». Ces conditions sont les suivantes : réserver la vaccination aux adultes et la conditionner à une prescription médicale, ainsi qu'à l'existence d'un « local adapté » dans l'officine.
Le DP vaccination en septembre
Histoire de rendre le pharmacien un peu plus incontournable, l'Ordre en a profité pour annoncer la « mise en production » du DP vaccination dès le mois de septembre. Au départ vide, il s'abondera au fur et à mesure, dans la limite de 21 ans d'historique. Ce nouvel outil permettra de « compiler les données relatives aux dispensations de vaccins du patient [...]. En confrontant cet historique avec le référentiel et le calendrier vaccinal, le pharmacien pourra donc donner un message de recommandation adapté. » Devant tant de motivation, Marisol Touraine ne pourra que difficilement revenir sur sa promesse d'expérimentations, faite en mars dernier. Verdict à l'automne.